N° PA00135540 - Filature, tissage et usine d'apprêt des étoffes de laine Fraenckel, puis Fraenckel-Blin, puis Fraenc
Mis à jour le 16-05-2023
Adresse :
Camille-Randoing (rue) 25
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété de la commune ; propriété d'une société privée
Siècle :
4e quart 19e siècle
Date :
1994/07/04 : inscrit MH partiellement ; 1995/07/04 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr
Détails :
Bâtiment sur rue ; bâtiment en retour sur la cour centrale jusqu'à la limite de la partie reconstruite ; bâtiment de l'arrière de la cour ; salle des machines ; cheminée (cad. AN 225, 232) : inscription par arrêté du 4 juillet 1994 - Chaufferie, y compris le bâtiment qui l'abrite et les accessoires nécessaires à son fonctionnement (cad. AN 225) : classement par arrêté du 4 juillet 1995
Historique :
Après la guerre de 1870, les frères Fraenckel, fabricants drapiers alsaciens, s'installent à Elbeuf pour y poursuivre leur activité. S'étant d'abord contentés de louer bâtiments et machines, ils font construire en 1880 une vaste usine intégrée. En 1914, après avoir rompu avec la famille Blin, les Fraenckel s'associent aux frères Herzog, dont l'un d'eux est mieux connu sous son nom de plume André Maurois. En 1918, avec l'implantation d'une filature et d'une teinturerie sur des communes voisines, la société Fraenckel-Herzog procède à une réorganisation du travail : l'unité d'Elbeuf est alors affectée au tissage et à l'apprêt des draps de laine. Avec un total de 1500 ouvriers en 1929 et une superficie de 17000 m2, cet établissement est, après l'entreprise Blin et Blin, la seconde usine d'Elbeuf. Depuis sa fermeture à la fin des années 1960, plusieurs bâtiments ont disparu. Il subsiste néanmoins un vaste atelier en briques bicolores et à charpente métallique qui présente des éléments décoratifs intéressants tels que pilastres plats et tirants aux initiales F-B, rappelant le rapprochement des familles Fraenckel et Blin au moment de la construction de l'usine. Contiguë à ce bâtiment se tient la chaufferie où trois immenses chaudières provenant de l'atelier Veillet-Lescure à Amiens (Somme) sont encore en place. La municipalité envisage d'établir un musée du textile dans la partie protégée de l'usine qui lui appartient.