Description architecturale :

édifice orienté à l'est présentant un plan allongé terminé par un chœur à trois pans coupés.

Étapes de construction :

L'église conventuelle est dédiée le 30 août 1667 par André Lynch, évêque Irlandais.

Histoire :

En 1644, en pleine guerre de Trente Ans, les Clarisses anglaises de Gravelines se réfugient à Rouen. Elle s'installent provisoirement dans le haut de la rue du Grand Maulévrier. Le couvent est officiellement fondé en 1652 non loin de son implantation originelle, au 14 rue de Joyeuse, dans une propriété située près des remparts de la ville.
En 1659, quand la ville de Gravelines est rattachée au Royaume de France, Anne d’Autriche, alors régente, favorise grandement les Clarisses et facilite leur implantation et leur développement en Normandie.
Le monastère possédait un cloître volontairement dépouillé comme l’exigeait la Règle de sainte Claire.
L’église conventuelle est édifiée dès leur installation définitive. Elle est dédiée le 30 août 1667, en l’honneur de Jésus et Marie, par un évêque irlandais, du nom d'André Lynch.
L’édifice abritait deux chapelles. L’une sous le vocable de Saint-Alexis, et l’autre de Saint-Jean-Baptiste.
Les Gravelines, réputées de “nationalité anglaise”, échappent aux mesures visant à supprimer les congrégations religieuses sous la Révolution française.
Mais, les menaces de réquisitions se faisant de plus en plus contraignantes et, considérées depuis 1793 comme ressortissantes d’une puissance étrangère ennemie, elles préférèrent quitter la France en 1794. Elles retournent en Angleterre pour ne jamais revenir en France.
En 1812, ce sont les soeurs de la Visitation, ayant repris leur activité à Rouen dès 1806, qui s'installent en 1812 dans l'ancien monastère des Clarisses de Gravelines.
Pendant la première guerre mondiale, l'aile occidentale est mise à la disposition de l'archevêque pour y installer provisoirement le grand séminaire.
En 1944, 19 religieuses sont tuées par un bombardement.
La même année, au Havre, le couvent des frères Dominicains est partiellement détruit. L'archevêque leur donne alors l'autorisation de relever leur fondation à Rouen dans les anciens locaux des Visitandines de la rue de Joyeuse.
En 1971, leur faible nombre et leurs difficultés financières les oblige à vendre le monastère à l'Etat.
On pense à installer les services de la D.R.A.C. dans le couvent.
Mais l'Etat, lui-même à court de moyens, revend l'édifice à un promoteur privé qui y construit des logements tout en conservant les anciens bâtiments.
Un permis de construire est en effet délivré en 2011. L'architecte des bâtiments de France a donné un avis favorable au projet avec cependant quelques prescriptions comme l'obligation de "traiter en pierre toutes les façades visibles de la rue".
Les Amis des Monuments Rouennais (AMR) dénoncent depuis 2012 la construction qui, par sa hauteur, ne "respecte pas les gabarits environnants, spécialement ceux du cloître (protégé au titre des Monuments Historiques).
55 logements ont été réalisés.

Localiser :

Classement monument historique :

PA00100809	Couvent des Dominicains
Façades et toitures des bâtiments conventuels ; cloître et chapelle (cad. BV 17) : inscription par arrêté du 15 juin 1976

Objet(s) classé(s) :

Numéro	Nom
PM76003126	retable et lambris du chevet
PM76003127	statue : Vierge à l'Enfant
PM76003128	statue : Saint Joseph
PM76003129	tabernacle
PM76003130	croix d'autel
PM76003131	statue : Pélican
PM76003132	tableau : la Nativité
PM76005667	fragment d'autel formant antependium
PM76005668	tableau : Le Repas chez Simon

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