76100 Rouen : Chapelle Saint-Yon

La chapelle construite selon un plan en croix latine, est orientée vers le sud. Nef à vaisseau unique se terminant par un chevet polygonal.

Elevation extérieure :

La façade principale est une façade à la romaine sur deux niveaux d'ordres superposés. Le premier niveau est percé d'une porte cintrée encadrée de quatre colonnes doriques et de niches. Le second est percé d'une baie cintrée encadrée de quatre colonnes ioniques flanquées d'ailerons à volutes. L'ensemble est surmonté d'un fronton brisé.

Elevation intérieure :

L'intérieur est occupé par un amphithéâtre couvert par des croisées d'ogives.

Étapes de construction :

- 1728 Pose de la première pierre de la chapelle.
- 1734 Achèvement de la chapelle.
- 1763-1766 Réalisation des statues de saint Joseph et saint Yon par le sculpteur Marin Nicolas Jadoulle, qui ornaient à l'origine les niches de la façade. Les statues ont été détruites à la Révolution.

Histoire :

Le domaine de Saint-Yon est constitué au début du XVe siècle. A cette époque, cette partie des faubourgs est en pleine campagne. C'est Eustache de Saint-Yon, maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Normandie, qui fait construire le Manoir Saint-Yon. Une modeste chapelle, dédiée à Saint-Yon, est bâtie dans ce manoir.
En 1670, les Bénédictines de l’abbaye de St-Amand de Rouen utilisent le manoir comme maison de repos à la campagne. La propriété est mise à leur disposition par la veuve du Marquis de Bois-Dauphin dont la fille, Anne de Souvré, est mariée au marquis de Louvois, ministre de Louis XIV.
En 1705, l’archevêque Nicolas Colbert fait venir à Rouen la congrégation des Frères des Ecoles Chrétiennes qui loue le manoir de St-Yon. En 1718, la location se transforma en achat, madame de Louvois étant décédée.
Ce pensionnat répondait à un besoin social, les progrès naissants de l'industrie et du commerce exigeant qu'on donnât aux mathématiques et aux sciences une place plus considérable dans les études. Les Frères y construisent une chapelle dédiée au Saint Enfant-Jésus entre 1728 et 1734. De cette chapelle subsiste la façade classique.
En 1790, les frères refusent de prêter le serment civique imposé par les révolutionnaires. Ils sont alors chassés du manoir St-Yon en 1792. La propriété est par la suite confisquée et transformée en prison révolutionnaire puis en arsenal.
En 1808, elle devient un dépôt de mendicité. Elle est ensuite transformée en hospice puis en asile d’aliénés. En 1879, l’Ecole normale primaire d’instituteurs s'y installe, jusqu’à la construction de l’école Normale de mont-St-Aignan en 1962.
Pendant la Première Guerre mondiale, un hôpital auxiliaire utilise momentanément les locaux. Locaux qui accueillent ensuite le collège Alexis Carrel (devenu Jean Lecanuet).

N° 4761548 - Chapelle Saint-Yon

Description architecturale :

Elevation extérieure :

Elevation intérieure :

Étapes de construction :

Histoire :

Localiser :

Historique :

Classement monument historique :