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Description architecturale :

l'édifice orienté est construit selon un plan allongé, formé d'un unique vaisseau qui se termine par un chevet à pans coupés. La nef et le choeur n'ont pas le même aspect ni les mêmes proportions et se présentent comme deux massifs imbriqués.

Elevation extérieure :

la façade à pignon s'ouvre par un simple portail cintré. Un clocher à volants surplombe le massif occidental de l'église.
L'ensemble de l'édifice est couvert d'une toiture à double pente.
Seuls les murs du choeur sont épaulés de contreforts.

Elevation intérieure :

un seul niveau de fenêtres hautes brisées.
La nef et le choeur sont couverts par une voûte en berceau à charpente apparente.

Étapes de construction :

La nef a sans doute été réalisée au XIIe siècle, si l'on en juge par l'aspect roman d'un arc présent au nord de l'édifice. Mais l'église a été remaniée, notamment par l'ajout du choeur au XVIe siècle. Sur le choeur est adossée à l'Est une petite sacristie de même style.
Certains fragments de vitraux datent du XIIIe siècle.
Le clocher en bois recouvert d'ardoise a été restauré en 1994.

Histoire :

Cette église est dédiée à Saint Antonin, martyr à Apamée en Syrie, au IVème siècle. En 1471, le témoignage d’un habitant atteste qu’elle était propriété du Roi carolingien Louis IV d'Outremer. Elle aurait pu appartenir aux Templier de Sainte Vaubourg puis serait devenue un bien de la couronne, mais cela reste une hypothèse.
Elle était encore propriété du Roi en 1789. En effet, les habitants de Hautot, convoqués au son de la cloche, comme à l’accoutumée, se sont réunis le 29 mars dans la nef de l’église afin d'y rédiger « le cahier des doléances » qui commence par ces mots : « Le Seigneur de ce lieu est le Roy, notre souverain Seigneur, qui nomme au bénéfice de cure »… ce qui atteste la propriété du Roi qui nomme le Curé et charge la paroisse (la commune) de l’entretien de l’église.
Ce bien de la couronne est devenu bien national en 1791. Puis l'église est vendue, et acquise par la famille Véry de la Pierre, alors propriétaire du château. Monsieur Véry de la Pierre est enterré dans le choeur en 1821, et son épouse à côté de lui en 1851.
Leur fille Constance épousa Louis Lézurier de la Martel ; c’est elle qui sculpta les deux statues qui ornent le fond de la nef, et représentant leurs saints patrons, Saint Louis et Sainte Constance. Leur fille, Louise Lucienne Fizeaux de la Martel, s’est retirée au château de Sainte Vaubourg et, devenue veuve, légua la chapelle, ainsi que quelques biens pour l’entretien de celle-ci, à la commune qui en devint ainsi propriétaire en 1863.
L’histoire de cette église explique peut-être quelques légendes qui lui sont attribuées : le curé pouvait y célébrer la messe, botté, pistolet sur l’autel, un cheval sellé à la porte; ou encore, les jeunes gens pouvaient s’y marier sans le consentement de leur parents.
L’autel, de style Louis XV, est sculpté dans du bois de chêne ciré. Il enveloppe une table d’autel en pierre très ancienne, dont on ignore l’origine ainsi que la signification des inscriptions qu’elle porte.
La face avant de l'autel est ornée d’un bas-relief représentant « l’Agneau immolé », couché sur une croix (symbole de la miséricorde de Dieu) posée sur le Livre de l’Apocalypse ; une couronne de feuilles de chêne et d’olivier entrelacées, symboles de la royauté et de la paix de Dieu entoure ce motif. Les angles de l’autel portent quelques épis de blé et grappes de raisins dorés, rappelant le pain et le vin consacrés sur l’autel pendant l’Eucharistie. Le tabernacle, en bois doré, est ornée du même motif, « l’Agneau immolé ».
Dans le choeur, à droite, une « copie d’époque » du tableau de Raphaël représentant la Vierge et l’Enfant (Don de la famille Bataille, propriétaire du château, vers 1870). L’original de ce tableau se trouve à la pinacothèque de Munich.

Localiser :

Historique :

Visite de l'église Saint-Antonin. Elle relevait au XVIe s. du Roi de France ; il en nommait le curé. Bâtie sur des fondations romanes, elle a été remaniée aux XVIe, XVIIe et XVIIIe s. Devenue bien national en 1973, elle a été rachetée par MM. Véry de la Pierre et continua de servir aux paroissiens. Puis Mme Fizeaux de la Martel, sa petite fille, la légua à la commune en 1866. Elle est ainsi devenue église paroissiale.

Vitraux :

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