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Description architecturale :
l'édifice, orienté, est de plan allongé et comprend trois vaisseaux. Dépourvu de transept, il se termine par un chevet à trois pans coupés flanqué de trois chapelles rayonnantes dont une chapelle axiale. Un clocher est intégré au sud du massif occidental de l'église.
Elevation extérieure :
surélevée par une volée de marches, la façade, de type baroque ou "Gesù" s'élève sur deux niveaux et
s'étend sur trois travées. Le premier niveau correspond à celui des trois portes d'entrée de la façade occidentale.
L'entrée principale est un portail cintré surmonté de guirlandes. Au-dessus, le deuxième niveau est percé d'une grande baie classique cintrée, surmontée d'un bas-relief. Elle est encadrée de part et d'autre par deux pilastres corinthiens qui supportent un fronton triangulaire.
Les travées latérales ne comprenant qu'un niveau de baies cintrées, la différence de niveaux est rattrapée par des ailerons laissés nus, mais terminés à l'extrémité des collatéraux par un pot à feu.
Une croix est placée en acrotère au-dessus du fronton central.
La tour-clocher insérée au sud du massif occidental s'élève sur quatre niveaux, dont deux niveaux de baies brisées à vitraux, un niveau de baies brisées aveugles et le niveau de la chambre des cloches, dont les abats-son très fins et discrets, sont surmontés par une horloge sur les quatre faces. Le clocher est couronné d'une flèche en bulbe, elle-même coiffée d'un petit lanternon de section carrée.
La nef de l'église est couverte d'un toit à double pente dont les tuiles vernissées jaunes, rouges, et vertes, dessinent des motifs de losanges. Les bas-côtés sont couverts par des toits en appentis.
Les murs latéraux du premier niveau sont épaulés de contreforts. Les murs gouttereaux du second niveau sont contrebutés par des arcs boutants.
Elevation intérieure :
sur deux niveaux. Un niveau de grandes arcades brisées dont les arcs reposent sur de larges colonnes, et un niveau de fenêtres hautes d'aspect gothique. Chaque travée est séparée par un pilastre corinthien.
La nef est couverte d'une voûte sur croisée d'ogives.
Étapes de construction :
L'édifice primitif, datant du milieu du XIIIe siècle et connu sous le nom de Saint-Jean-Baptiste-des-Prés, a été remplacé par une nouvelle église, pour laquelle les travaux de la nef et du collatéral sont terminés en 1466.
Le collatéral nord est achevé en 1520.
Durant les Guerres de Religion, en 1562, l'église est dévastée par les Huguenots.
Les travaux de la nef et de la tour sud ont été achevés en 1670 par Boudin, maître maçon à Elbeuf au XVIIe siècle.
Mais en 1691, la voûte de la nef et du collatéral sud s'effondrent. La façade occidentale est refaite dès 1708. A la suite de cet effondrement, la reconstruction de la nef par Gilbert, architecte à Rouen, a été opérée à partir de 1774. Le chœur médiéval a été remplacé de 1872 à 1874 par le chevet actuel, œuvre de Jacques Eugène Barthélémy, architecte à Rouen. Le collatéral sud est reconstruit en 1872 ce qui entraîne la disparition des vitraux.
La tour-clocher subit des restaurations en 1958.
En rénovation depuis avril 2012, l'église est inaugurée à nouveau le 19 décembre 2015 et réouverte au public.
Les travaux ont consisté en la rénovation de la toiture, la restauration des corniches en pierre de taille, la mise sous protection des vitraux et enfin la restauration d’un pilier. Trois voûtes du choeur, au dessus de l’autel, et six voûtes du déambulatoire ont été consolidées à l’aide d’une technologie innovante qui concilie la fibre de carbone et le béton de résine, un procédé très rarement utilisé dans la rénovation du patrimoine cultuel. Ce chantier de rénovation était nécessaire en raison de l’affaissement des voûtes. Certaines étaient en effet descendues de 13 centimètres. Cela permet ainsi de conserver des voûtes construites en plâtre, « rarissimes » selon la Drac.
Histoire :
Un premier édifice est fondé au milieu du XIIIe siècle sous l'égide de la parochia S. Johannis de Eullebeu. Il dépend alors du diocèse d'Evreux.
Au XVe siècle, la vieille église de Saint-Jean qui tombait en ruine et était devenue trop exigüe pour les habitants de la paroisse (dont le nombre avait considérablement augmenté après le départ des Anglais suite à la Guerre de Cent Ans), est démolie et remplacée en 1466 par l'église actuelle. Parallèlement à cette reconstruction, on choisit un nouvel emplacement et on rehausse l'église de quelques marches à cause des risques d'inondations fréquentes dans la région.
La construction est financée grâce aux dons de la comtesse de Vaudemont et de Jean VII son fils, de Guillaume le Roux de Becdal vicomte d'Elbeuf et de Guillaume le Roux de Bourgtheroude, son fils, qui lui succéda dans sa charge de vicomte, avec la coopération active des habitants et surtout des différentes corporations de métiers de la ville.
Ainsi, les vitraux de cette église ont pour beaucoup été offerts par les différentes confréries et corporations de la ville. Ils représentent les divers attributs de chacun des corps de métier qui en avait fait le don. Par exemple, les vitraux du côté droit, offerts par la corporation des drapiers, représentent une force et deux croisées de chardons, ainsi qu'un métier de tisserand et un ourdissoir.
Ce sont ces vitraux, dont les plus anciens remontent du XVIe siècle, qui ont déterminé le classement aux Monuments Historiques en 1992.
A la Révolution, l'église reçoit du mobilier de l'église des Carmes de Rouen.
Mais dès 1793, l'édifice est fermé au culte catholique pour devenir un temple de la Raison, puis un dépôt de blé.
Utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale comme tour de guet, la tour Saint-Jean est restaurée en 1958.
Localiser :
Historique :
Fondée au XIIIe s. Nef et collatéral sud sont achevés en 1466 et le collatéral nord en 1520. Découverte de l'orgue de tribune Cavaillé-Coll.
Classement monument historique :
PA00100637
Eglise Saint-Jean
Eglise Saint-Jean (cad. AP 100) : classement par arrêté du 12 juin 1992