N° 4761164 - Église Notre-Dame

Adresse :

place Ernest Renan

76320 Caudebec-lès-Elbeuf

Coordonnées GPS :

49.285419, 1.019164

Type :

Église

Saint(s) :

Notre-Dame

Prochains offices :

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Description architecturale :

l'édifice est orienté à l'ouest, son plan est allongé et comprend une nef à trois vaisseaux. Dépourvu de transept, il se termine par un chevet à trois pans coupés.

Elevation extérieure :

la façade principale présente trois parties bien distinctes. Au sud, la tour-clocher, qui s'élève sur quatre niveaux dont deux niveaux de triplets de baies aveugles romanes en plein-cintre et un dernier niveau qui correspond à la chambre des cloches, ouverte par des abats-son géminés. Le clocher est couronné d'une flèche de type Fry, sur une extension qui a l'aspect d'un pavillon et qui porte une horloge.
La partie principale de la façade, au centre, se déploie sur deux niveaux. Le premier est marqué par le portail monumental surélevé par quelques marches. Il est placé sous un arc surbaissé gothique, encadré de niches sous des pinacles ornés de crochets. Ces niches abritent des statues qui reposent elles-mêmes sur la corbeille végétale de colonnettes polygonales engagées dans la façade. Le tympan brisé qui surmonte le portail est entièrement ajouré par un remplage flamboyant avec soufflets et mouchettes. Il est surmonté d'une petite statue qui devance la rose flamboyante du second niveau, également percée de motifs de soufflets et mouchettes. La façade est couronnée par un gâble ouvert par une petite baie gothique, autour de laquelle sont inscrits les mots : "Liberté, Egalité, Fraternité" et "République Française".
Au nord, ouvrant sur le bas-côté, un portail plus petit reprend la disposition du portail principal avec une porte sous un arc surbaissé de style flamboyant, placé sous une baie à mouchettes et soufflets. Des pinacles et des gargouilles ornent les parties supérieures.
La nef est couverte d'un toit à double pente. Les bas-côtés sont couverts de toits en appentis.
Les murs latéraux sont épaulés par des contreforts au premier et au second niveau.

Elevation intérieure :

sur trois niveaux. Les grandes arcades brisées reposent sur de larges colonnes polygonales. Le triforium aveugle est formé par une série de quatre baies géminées, et un étage de fenêtres hautes brisées éclaire la nef.
Les nervures de la voûtes reposent sur des culots ornés de personnages ou d'animaux, qui sont placés au niveau du chapiteau des colonnes du premier niveau.
Le haut vaisseau est couvert d'une voûte sur croisée d'ogives quadripartite.

Étapes de construction :

La tour-clocher date probablement de la fin du XIe siècle ou de la première moitié du XIIe siècle. Détruite pendant la guerre de Cent Ans, la première église romane est remplacée suite à des travaux de reconstruction qui commencent en 1452 et se poursuivent sur plusieurs siècles.
La nef est reconstruite dans la première moitié du XVIe siècle, d'après les dates inscrites sur ses murs (1540, 1542 et 1543).
Un péristyle toscan est édifié en 1638.
La foudre frappe le clocher en 1789, ce qui entraîne sa reconstruction partielle.
La désorientation de l'édifice est due aux travaux entrepris en 1869. Seul le bas-côté sud est conservé.
L'abside romane est détruite à ce moment-là. Le choeur est reconstruit et achevé en 1873 par l'architecte rouennais Eugène Barthélémy. L'église est bénie le 29 juillet de la même année par Mgr de Bonnechose, archevêque de Rouen.

Histoire :

Le clocher de style roman est le plus ancien monument de la vallée d'Elbeuf et le seul qui survit aux destructions de la guerre de Cent Ans.
L'église remplace en réalité un édifice dont la première mention figure dans la charte de Richard Ier, dit aussi Richard sans Peur, duc de Normandie au Xe siècle. Elle nous est rapportée par le chanoine Dudon de Saint-Quentin, dans son récit De Moribus et actis primorum Normanniae ducum (Au sujet des moeurs et des actions des premiers ducs de Normandie), sur la demande du duc Richard lui-même.
Sur le pignon de la façade orientale, qui date de 1873, l'inscription républicaine marque l'anticléricalisme de la municipalité caudebecquaise au début du XXe siècle. Cette inscription provocatrice pour l'époque est en effet située sous les pieds de la Vierge.