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Description architecturale :

édifice orienté construit selon un plan allongé qui comprend en façade un clocher. Le chevet est à fond plat dans la tradition du gothique anglais très implanté en Normandie.

Elevation extérieure :

la façade principale occidentale est composé d'un clocher-porche à trois niveaux d'élévation. Le premier niveau est large de trois travées. Au centre, la porte d'entrée est surmontée par un arc surbaissé au dessus duquel se trouve un arc gothique en accolade finement décoré. Le deuxième niveau est orné d'une rosace de style gothique flamboyant avec des soufflets et des mouchettes.
Une horloge a été placée au centre du bandeau qui sépare le deuxième niveau du clocher.
Au troisième niveau se situe la chambre des cloches avec abat-sons intégrés dans des baies géminées. Des gargouilles ont été placées aux angles du clocher. Une flèche à ligne faîtière couronne la façade.
L'ensemble de l'église est couvert d'un toit à double pente. Au centre, sur le faîte de la toiture, se situe un second clocher composé d'une chambre des cloches de section carrée couverte d'un toit en bulbe lui-même coiffé d'un lanternon.
Les murs latéraux s'élèvent sur un seul niveau. Chaque travée est percée d'une baie brisée et est délimitée par des contreforts. Au dessus de chaque contrefort, une gargouille permet l'évacuation des eaux de pluie.

Étapes de construction :

L'édifice a été construit vers 1175. C'est la seconde église du prieuré du Mont aux Malades.
La nef et le choeur datent du dernier quart du XIIe siècle, à l'exception du chevet plat et d'une grande fenêtre ogivale construits au XIVe siècle. La chapelle de la Vierge a été réalisée au cours des XIVe et XVe siècles.
D'importantes restaurations sont réalisées vers 1840, notamment les fenêtres romanes au-dessus des arcades.
Sur la façade, un clocher néo-gothique est édifié entre 1887 et 1889.
Les vitraux du collatéral sud dus à Jules Boulanger, maître-verrier normand du XIXe siècle, retracent l'histoire de saint Thomas Becket auquel l'église est dédiée.

Histoire :

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbéry a été édifiée en 1175, après l'assassinat de Thomas Becket en 1170 par les partisans du roi Henri II Plantagenêt au pied de l'autel la cathédrale de Cantorbéry en Angleterre, et après sa canonisation par le pape en 1173.
Depuis l'époque de Guillaume le Conquérant aux alentours de 1066, la monarchie entendait gouverner toutes les affaires du royaume d'Angleterre, y compris l'Eglise. Or, Thomas Becket, nommé archevêque de Cantorbéry, souhaitait libérer l'Eglise d'Angleterre de toute juridiction civile, afin de mettre l'Eglise sous l'autorité du Vatican. Il fut assassiné pour ses prises de positions par le roi d'Angleterre dans sa propre cathédrale.
C'est dans ce contexte politique que l'église Saint-Thomas-aux-Malades est construite. Elle est en effet décidée par Henri II Plantagenêt lui-même, en réparation pour le "meurtre dans la cathédrale" de 1170. De l'église romane ne subsistent que la nef et une partie du choeur.
L'église prieurale Saint-Thomas devient l'église paroissiale du Mont-aux-Malades après la Révolution.
Les bâtiments de l'ancien prieuré étaient situés à l'emplacement actuel du centre hospitalier Belvédère.
D'importantes restaurations sont réalisées vers 1840.

Localiser :

Historique :

Église Saint-Thomas-de-Cantorbéry _On accède à l’église Saint-Thomas-de-Cantorbery par une petite cour voisine de l’hôpital du Belvédère. Sa construction s’est échelonnée du XIIe au XVe siècle. L’assassinat de l’archevêque de Cantorbery est représenté dans une intéressante série de vitraux réalisés au XIXe siècle par Jules Boulanger. L’élément le plus remarquable est l’orgue du XVIIe siècle, restauré en 2001 par Quoirin, grand spécialiste des orgues historiques, et enchâssé dans un buffet Renaissance au décor sculpté. Des concerts sont régulièrement organisés pour faire entendre ce rare instrument._ Texte [Abbayes de Normandie](https://www.abbayes-normandie.com/abbaye/prieure-saint-jacques-mont-saint-aignan/) ### Le Prieuré Saint-Jacques _Le prieuré Saint-Jacques est fondé au début du XIIe siècle, à une époque où le culte de saint Jacques et le pèlerinage à Compostelle connaissent un essor important.* Consacré à l’accueil des lépreux, il est à l’origine du nom donné à ce quartier situé au nord de l’agglomération rouennaise, et dont la vocation de soin se perpétue de nos jours à l’hôpital du Belvédère. Les activités du prieuré se sont d’abord groupées autour de l’église qui porte son nom, puis se sont déplacées autour d’un nouvel édifice, l’église Saint-Thomas-de-Cantorbery, construite dès 1175 sur ordre de Henri II Plantagenêt. Par cette fondation, celui qui était alors à la fois roi d’Angleterre et duc de Normandie, tentait d’expier l’assassinat de l’archevêque de Cantorbery qu’il avait commandité._ _L’église Saint-Jacques, premier lieu de culte du prieuré, a été édifiée dans les années 1130. Elle sera église paroissiale de la fin du XIIe siècle jusqu’à la Révolution. Vendue comme bien national, elle est peu à peu ruinée. Subsiste aujourd’hui la nef romane, avec ses chapiteaux ornés d’animaux et de motifs géométriques, dont certains ont conservé leur polychromie. Visible et libre d’accès depuis la rue, c’est un lieu plein de charme ouvert sur le panorama de la grande ville qui s’étend en contrebas._ _* Il est aujourd’hui une étape sur un des itinéraires normands du pèlerinage.

Classement monument historique :

Objet(s) classé(s) :

Journée du Patrimoine 2022 :

Journée du Patrimoine 2021 :

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